J’ai un peu baigné dans la politique depuis tout petit, du fait de l’engagement de mon père, qui, je pense, a transmis la question de pourquoi on est en France, parce que je suis issu de l’immigration et forcément ça a joué vachement dans ma construction politique, ça c’est évident…
Ma rencontre avec le politique, le rejet de ce monde aussi, c’est les luttes contre le CPE et contre la loi Fillon, donc moi j’étais au lycée à ce moment-là, a posteriori, je me dis, c’était fou, il y avait pas du tout la présence des syndicats, c’était un truc hyper auto-organisé…
J’ai commencé très jeune à parcourir un peu le monde associatif, donc je pense que c’était mon premier rapport à la politique, même si pour le coup, c’était quelque chose que j’appellerais aujourd’hui très réformiste, poser des pansements sur des plaies béantes…
Au moment où moi je me forme, on est un peu la dernière vague de ce qui vient des années 70, du post-68. De manière tout à fait anecdotique, on monte un groupe anarchiste au lycée. On a beaucoup commencé par l’antimilitarisme, parce que c’était la préoccupation de n’importe quel jeune mec de l’époque…
Mes premières expériences de lutte, c’était en 2006, c’était le CPE. J’étais en seconde, mais je baignais déjà un peu dans un univers politique, par le biais de mon père principalement, mais lui plus sur la question palestinienne…
