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Les prix montent. Tous ? Non. La hausse actuelle des prix indique une lutte sourde entre les différentes forces sociales qui existent dans cette société, pour savoir qui va ramasser la douille.

Qui prend une douille ? Répondre à cette question, c’est commencer par voir qui, parmi les différents « acteurs » de la production et de la distribution des marchandises, peut répercuter la hausse des prix, la faire payer à d’autres. Comme le dit un proverbe américain, faire de ce problème celui de quelqu’un d’autre.
Car la hausse des prix c’est comme le jeu de la bombe : on se la refile de main en main de plus en plus vite jusqu’à ce qu’elle nous pète à la gueule. Et trêve de suspense, vous l’aurez constaté, les perdants on les connaît : c’est nous ! Ceux qui vivent du salaire direct ou indirect, c’est à dire les prolos, en activité, à la retraite, au chômage, au RSA… et dont les revenus ne bougent pas, ou bien moins vite et haut que les prix.
Reprenons le jeu de la bombe. Suivez (avec les yeux de l’imagination) la bombe des prix passer des producteurs de pétrole aux compagnies pétrolières, des compagnies pétrolières à toutes les entreprises qui incluent des frais de transports ou d’énergie dans les coûts de productions… et à chaque fois, toutes ces bombes se transforment en hausse des prix un peu partout (et souvent en hausse des prix un poil plus haute que nécessaire, y a pas de raisons de pas se sucrer au passage parait-il) jusqu’à retomber… sur nous.
Alors, la bombe pète et nos vies sont minées : faire les courses c’est la misère , aller bosser avec des pleins de carburant qui dépassent les 100 balles c’est écœurant, et y a les loyers, les factures…
Et cela, sans compter les formes plus vicieuses que prend la hausse des prix, la réduction des portions avec le même emballage pour faire semblant que le prix est le même, les changements d’ingrédients.
Et puis les scandales alimentaires sordides, dont on sait bien qu’ils ne datent pas d’hier, mais que les économies que font les boites sur la sécurité et la qualité des produits empirent toujours plus les choses.
On ne fait pas que s’en douter. Suffit de se parler entre nous, y en a qui bossent dans ces secteurs. Et on voit bien que trop souvent, les conditions de sécurité et d’hygiène c’est du mytho.
Jusqu’où laisserons nous ces bombes nous péter à la gueule ?
Vous l’aurez compris, vous qui connaissez nos lubies révolutionnaires : on fait pas cette métaphore de la bombe sans raison.
Elle est entre nos mains, cette bombe. Elle s’appelle grève, blocage, sabotage… elle s’appelle explosion sociale.