On s’en fout de leurs élections ! [Edito SEUM #6]

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On s’en fout de leurs élections. On s’en fout de leurs candidats. On ne veut rien avoir à faire avec eux. La compétition pour désigner qui donnera les ordres à la police ne nous concerne pas, nous savons bien que dans tous les cas les consignes seront de nous réprimer davantage (Bunkérisation p.4).


Les réseaux sociaux nous ont habitués à voir les candidats pour ce qu’ils sont : des influenceurs qui se la jouent proche de nous pour mieux vendre de la merde. Les partis politiques sont des boutiques en ligne, leurs primaires ressemblent à des avis sur tripadvisor, sûrement tout aussi truqués.
Les interventions des candidats ressemblent à un programme télé : par ordre d’audience on y trouve des séries de flics, des films français racistes, des émissions d’Hanouna…

Choisir entre un crochet du gauche ou un direct du droit en pleine face ne nous intéresse pas. L’histoire nous l’a montré, l’actualité le confirme, la gauche n’est là que pour désarmer nos mouvements, les monnayer pour chopper quelques postes de ministres… et appliquer le programme de la bourgeoisie (Chili p.13).


Le ou la lauréate laissera bien vite de côté le masque rieur ou compassionnel, pour revêtir le visage de cire des « responsabilités », des intérêts supérieurs de la nation, de la compétitivité, de la mise au travail… (Garantie jeune p.16)


Il ou elle nous lira gravement le texte qui défilera sur le prompteur, face caméra. Nous dira dans des termes choisis que le temps est venu des sacrifices, de la rigueur et de l’austérité, qu’il faut bien payer la dette parce que sinon c’est nos enfants qui trinquent blabla… tout en nous promettant un monde d’après plein d’espoir, de sucre et de miel.
Quant aux constructeurs de partis, aspirants à la direction de nos luttes, qui utilisent ces élections pour mettre la lumière sur leurs startup, plateformes diverses, nous ne leur accordons pas plus de considération.


Pour tout cela et plus encore, parce que la lutte contre l’exploitation ne sera victorieuse qu’en mettant à bas tous les États, parce que accepter le jeu électoral c’est participer à le renforcer nous disons merde à leur politique et vive la révolution (Kazakhstan p.14).