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[Extrait du SEUM #5]

En ce moment, on nous somme de choisir un camp entre la vérité officielle, celle de l’État, qui par ailleurs peut changer, et de l’autre les thèses complotistes, terme qui recoupe des discours variés. Alors, on fait quoi ?

Les politiciens complotistes sont-ils différents des autres ?

Les complotistes ne sont pas les seuls à penser le monde comme résultat de complots : pour les États, pour les politiciens, pour la presse bourgeoise, etc. tout n’est qu’histoire de conflits géopolitiques entre diverses alliances de grandes puissances, jeux de marionnettistes où les milliards d’exploités ne sont que des pions. Que ce soit à l’échelle du politicien, du patron, du flic, des services secrets… jusqu’aux guerres. Pour ces gens, les foules sont toujours idiotes et manipulées… Par eux.
La différence, c’est seulement que les discours dit complotistes sont tenus par des politiciens qui sont, pour l’instant, souvent à l’extérieur du jeu politique et qui sont prêts à toutes les outrances verbales pour se frayer un chemin vers la popularité.

Où est la révolution là-dedans ?

La dynamique révolutionnaire contre le système capitaliste est absente de ce genre de propos, au profit d’un discours qui finit par faire l’apologie de certains dirigeants contre d’autres. En dernier recours, ils cantonnent les prolos à une position de supporters derrière tel ou tel champion : Donald Trump, Beppe Grillo en Italie, ou un quelconque général aspirant putschiste… Et selon le jeu des injonctions à choisir son camp, en face, on va défendre Biden, Macron et autres larbins.

Bref, rien de si nouveau en définitive

Seulement des politicards divers qui sont tous d’accords pour considérer que les prolos sont des incapables, qui nous présentent un fausse alternative où nous ne décidons rien. Ah, tiens, les élections approchent.