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Le premier mai 2019, le cortège syndical parisien est immédiatement bloqué par la police, la CGT bloquée ne riposte pas à ces attaques et Martinez est évacué en douce. Le premier mai 2021, les flics harcèlent de nouveau la marche mais cette fois, une algarade entre le Service d’Ordre de la CGT et un groupe de manifestants se conclue par un échange de baffes. Le SO syndical se replie, vaincu. Ce fait a été abondamment traité et nous ne reviendrons pas sur des circonstances très documentées. Après tout, voilà des décennies que le SO cégétiste, copieusement armé, se bat contre les autres manifestants plutôt que de défendre une manif contre la police. Et ça finit par se payer.

Ce qui nous fascine ici est non la réaction d’une CGT qui s’empresse d’aller pleurer auprès des institutions sur une « agression » qualifiée de « fasciste, inouïe, homophobe, odieuse, etc. ». Après tout, chacun joue son rôle dans cette farce. Non, ce qui nous fascine est bien une belle unanimité reprenant les mots des camarades (ex?) staliniens qui va
des gauchistes aux organisations anarchistes. Souffrent-ils d’amnésie ou sont-ils mal informés ? Parce que ces mêmes apprentis politiques ont bel et bien été la cible du SO de la CGT pendant très longtemps. Nous pensons
plutôt que dans leur mégalomanie, ces groupuscules imaginent qu’il y a une place, voire un strapontin, à prendre face à une CGT en déclin et qu’ils font assaut de responsabilité. Autrement dit, mieux vaut être à la gauche de la CGT et y rester le cul posé plutôt que de tenter la moindre rupture. Nous nous en souviendrons.

Et vu les temps qui s’annoncent, on n’a pas fini de voir refleurir des fronts antifascistes, populaires ou autre qui ont toujours démontré leur belle inefficacité. Sinon on n’en serait pas là.