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Le 12 janvier 1971, le ministre du travail britannique, James Carr, responsable d’une loi sur les relations industrielles ayant provoqué une vague de grèves et de manifestations, voit sa luxueuse villa soufflée par deux bombes. La « rénovation du domicile » est revendiquée par la Angry Brigade (Brigade de la colère). En trois ans, ce groupe, inconnu des services de police, revendique plus ou moins 25 sabotages en Angleterre et publie une cascade de communiqués énervés, ironiques, menaçants, poétiques et réjouissants. Les objectifs sont clairs : ambassades d’Espagne franquiste, d’Afrique du Sud, centres de recrutement de l’armée, commissariats, casernes, concours de Miss Univers, domiciles de patrons, de ministres, de juges, centre commercial de “mode hippie”, ordinateurs de Scotland Yard, pubs ayant refusé de servir des grévistes et même… deux étages de Tour des communications. Une meute de flics complètement largués est lancée aux trousses des saboteurs. Ils pataugent pendant trois ans, ferment des journaux, raflent des Irlandais, puis des anarchistes, infiltrent les milieux subversifs et arrêtent huit personnes, quatre femmes et quatre hommes. Et quand ceux-là sont en prison, les attentats continuent…
Une histoire vraie qui narre un épisode de la lutte des classe et de la contre-culture dans l’Angleterre des années 1970.

Angry Brigade, de Servando Rocha, éditions L’échappée.